Comment parler à un chef de projet ?

Publié le par Tapanoa

Voici une partie de l'article publié par Capitaine Commerce lui-même alias Olivier Sauvage. (En plus de super-héros à collants verts, il propose, en tant que consultant indépendant, des services de merchandising et d'optimisation de sites pour le ecommerce. Pour en savoir plus, lisez son blog www.oliviersauvage.com)


Avant de parler au quidam, il faut bien comprendre quelle est sa fonction. En gros, c’est normalement le pourfendeur de problèmes, l’apôtre du délai respecté, le héros du respect du cahier des charges. Pour le client (interne ou externe) c’est son interlocuteur principal. L’homme orchestre par excellence.

Un peu d’histoire

Il fut un temps lointain où un chef de projet avait pour tâche de mener à bien une mission claire et bien définie. Le brave avait une connaissance (pas trop lointaine) de la technique ainsi que de son domaine applicatif, sans compter la gestion de l’équipe (analystes programmeurs et programmeurs) et ces foutus délais. Et c’était déjà beaucoup pour un seul homme (ou femme hein, je ne suis pas misogyne). Les vieux parmi vous se souviennent de termes barbares tels que MOA, MOE, cahiers des charges, régles de gestion…

Puis vint le ouaib

Héritée des métiers de l’informatique, cette position désigne dans nos métiers du ouaib le pivot d’un projet, mais aussi un peu un commercial, un spécialiste du marketing, un poil  designer, un connaisseur de la technique, un amateur de seo et que sait-je encore. Il connait et maitrise 95 métiers en plus celui du client.

Bref, une grosse tronche qui connait tout et qui comprend tout en une fraction de seconde. Sans compter qu’il fait office de papa/maman la plupart du temps. Un bon mélange d’Einstein et de Superman.

Et le plus fort, il sait parler aux développeurs (en vrai il fait semblant), ces êtres étranges venus d’ailleurs !

étymologie de cuisine

S’il y a bien un titre clinquant, c’est bien celui de chef de projet. Notez bien que dans notre belle langue, on ne dit pas organisateur de projet, animateur ou planificateur. Non, on utilise – probablement à tord – le mot chef ! Ce qui veut tout dire : c’est le boss ! Il a l’univers à sa pogne. C’est pour ça qu’il a un beau costume. Mais moins beau que celui du commercial quand même, faut pas pousser mémé dans les orties.

Entre le marteau et l’enclume

Le chef de projet a la malchance de se trouver au point exact ou tous les problèmes surgissent. Ainsi il aura la chance de ne jamais s’ennuyer. 

Sachez que le bonhomme à des nerfs d’acier, car il lui faut résister à de nombreuses contraintes. La pire est probablement la répétition des phrases suivantes :

- Le client : ‘C’est trop long’

- Le graphiste ‘C’est trop court’

- Le dév : on ne comprends pas trop ce qu’il dit, mais c’est surement ‘Je le fait en 10 minutes si on me fout la paix’.

- Le boss : ‘Pas assez cher’

- Le client ‘C’est trop cher’

- Le commercial ‘Je l’aurai vendu 5 fois plus cher, avec en option les jantes alu’.

- Le client ‘Pourquoi vous voulez un cahier des charges ?’

- Le dev : ‘Il est ou le cahier des charges’ (traduit du klingon, expurgé des gros mots)

Pour compenser ce privilège, la nature est bien faite : quand le projet réussi c’est lui qui va au resto. S’il capote, c’est de la faute à ces fumiers de dévs.

 

Attention quand on parle argent avec un chef de projet. D’un côté il veut faire plaisir à son boss (le chef-chef de projet), de l’autre il meurt d’envie de contenter le client. Sans compter le commercial qui vient parfois mettre son nez dans la discussion (10 k€ de budget minimum, sinon il a piscine ou un cours de poney).

Avec tout ça, le pauvre CP en devient vite neurasthénique.

 

Article paru sur le blog du Capitaine Commerce : voir l'article


Publié dans Web

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article